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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 10:00

 

 

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 Pour Suzâme et l'association "Poévie"  de Nanterre, à laquelle j'ai soumis ce texte le 3 octobre. Sujet: un lieu imaginaire, cabane, cachette etc..

 

J’avais pour habitude lorsque j’étais enfant

D’aller me réfugier dans la chambre des grands

Elisant pour cachette, une magnifique armoire

Où parfois je rêvais, assise dans le noir

 

Accroupie sous les robes, la tête dans leurs plis

Je frottais mon visage aux jupons d’organdi

Caressais des foulards, froissais quelques dentelles

Et m’endormais souvent, candide demoiselle

 

Je m’inventais un Prince qui n’aimerait que moi

Saurait me dénicher, et braverait le froid

Fouillerait les placards,  soulèverait la soie

Et me protègerait, de son épée de bois

 

C’était un univers, un cocon doux, ouaté

Le parfum de ma mère, si piquant et fruité

Me transportait ailleurs, dans le pays des fées

Où le temps est lenteur, chaleur, félicité

 

Parfois, pour m’amuser, j’enfilais des chaussures

Bien trop larges pour moi, de deux ou trois pointures

Je revêtais aussi le voile de mariée

Déballant un carton enfoui sous un corset

 

C’était une caverne, un théâtre, un endroit

Où l’âge que l’on a est celui de son choix

Lilliput ou Gopal, un lieu imaginaire

Que j’avais forgé là, dessous les étagères

 

 

 

 

 

 

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 08:00

 

Dans le cadre des jeudis en poésie  chez Lilou-Fredotte voici ma participation sur le thème du feu

 

 

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Il est brûlant désir au cœur des amoureux

Qui ne peuvent le fuir et l’appellent de leurs vœux

Il s’empare des yeux, y dépose des flammes

Qui consument les corps et perforent les âmes

 

Il est chaleur et bienfait dans la cheminée

Il danse sur le bois sec en rondins découpés

Et les fagots au parfum de sève s’amenuisent

 Quand dans l’âtre, d’étroits cônes de pin carbonisent

 

Il couvre les forêts, se répand sur la lande

Il folâtre en une joyeuse sarabande

Ravager et détruire est sa priorité

 Le circonscrire exige une lutte acharnée

 

Dans les livres, il est présenté comme un pervers

Il est le diable, le bras armé de Lucifer

C'est une menace, ce sont les flammes de l'enfer

Elles sont tenaces, ces croyances délétères

 

Parfois sur la Grand-Place on installe un bûcher

Quelle insubordonnée Pucelle a-t-on damnée ?

Bâillonnera-t-on le jugement, la pensée

En dressant ce simulacre d’autodafé ?

 

Il instille et distille le courage et la force

Et de la dynamite, constitue  une amorce

Quand, de nous, triomphant, il cherche à s’emparer

On le  nomme émotion, délire, joie, feu sacré.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 08:00

 

LE défi 87 dans le cadre des jeudis en poésie chez Lilou- fredotte est: Les dimanches

 

      dimanche

 

Ces jours-là, le temps note un distrayant tempo

Et ponctue la semaine d’un subtil vibrato

Fréquence fondamentale et vibrant  diapason

Etalon régulier des mois et des saisons

 

Ce sont des jours de fête, de joie et de repos

Des heures pour soi complètes, et l’on oublie ses maux

Des instants de vacance, où l’esprit en jachère

Vagabonde, sournois, soupire  et se libère

 

Il rêve de Madeleine en courtisant Margot

Elle longe la Seine en se mirant dans l'eau

Le bonheur en famille se goûte bien au chaud

On porte ses béquilles  en faisant le gros dos

 

Car pour les uns, dimanche est  aubaine, euphorie

Et pour d’autres commence l’épouvantable ennui

Des minutes sans vie, du vide à ne rien faire

Quand ce jour est béni de tous leurs congénères.

 

 

 

 

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 10:00

 

 

Photo 004-copie-1

 

Quand par-dessus les toits, au loin, le ciel s’enrhume

Revêt à l’horizon un lourd manteau de brume

La ville vient ficher son profil orangé

Dans la ouate qui s’étire depuis les hauts clochers

 

Collée à la fenêtre, j’observe ce spectacle

Mon cœur se fige et saigne, assiste à la débâcle

Des jours légers et clairs, des heures d’amour serein

Quand Cupidon lançait ses longues flèches d’airain

 

Tu as pris ton envol, choisi la liberté

Tu dis que je suis folle de croire et d’espérer

La belle fille du village séduite un soir d’été

Un oiseau de passage, ne peut emprisonner

 

Derrière ces barreaux tristes, je trouve un réconfort

J’écarquille les yeux et voilà qu’au  dehors

Le ciel  allonge une  barbe de vieillard chenu

J’aperçois l’homme libre que tu es devenu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 10:00

 

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POUR MOI LES VACANCES COMMENCENT. JE LAISSE MON BLOG A MIMIE MA PETITE CHATTE. MAIS JE NE LUI  FAIS PAS CONFIANCE. JE VOUS RETROUVERAI AVEC PLAISIR LE 10 SEPTEMBRE ET JE VOUS PRESENTE MON DERNIER TEXTE EN ATTENDANT...

 

 

 

Pour illustrer le thème "émerveillement" dans les textoésies de Suzâme

 

 

 

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DESENCHANTEMENT

 

Je m’étais invitée chez lui en Normandie

Emerveillée de peu, admirative aussi

Comme de ces châteaux qu’on bâtit sur le sable

Et qui vous stupéfient par leur structure instable

 

Il avait des sourires, des regards perforants

Qui brisaient cette armure, forgée avec les ans

M’obligeaient à me tordre, à ramper vers le jour

Que l’or de ses pupilles disait être de l’amour

 

J’aspirais à l’entendre, à jouir de sa présence

Et dans la solitude, sublimer son absence

Et c’est pour mieux le fuir, pour me repaître enfin

Que je m’offrais à lui et me louais en vain

 

Car il a piétiné mon élan  et ma flamme

Avec la volupté dont  on comble une femme

Et mon sang palpitait sous les assauts féroces

De ses mots dégradants, de ses formules atroces

 

On dit que la nature, l’air et le vent apaisent

Découvrir  Etretat, l’aiguille et ses falaises

Opérer un transfert, un désenchantement

Survienne de l'enfer, un émerveillement!

 

Il se peut que les Dieux croient parfois au bonheur

Qu’en exauçant nos vœux, ils pansent nos douleurs

Debout sur cette plage le nez dans les embruns,

Je me fonds au rivage, le coeur en paix soudain

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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4 août 2012 6 04 /08 /août /2012 10:00

 

 

Photo-134.jpg

 

 

Ces pompons bordent les murs  blancs de la maison,

Comme des  nœuds placés tout ronds sur des chaussons

Elle préfère qu’on enlève ses  souliers de ville

Et qu’on emprunte le chemin d’un pas tranquille

 

Dans un bruissement de soie, et sans falbala

Sabots aux pieds, elle arrive, à tous petits pas

Souveraine et altière dans ce manoir champêtre

Où entre le soleil  par de nombreuses fenêtres.

 

Elle l’a voulu coquet, chaleureux, romantique

Suscitant   la passion, les échanges  bucoliques

Un  cadre apaisé dans lequel tourmenter

Les muses ; et écouter  le sol, les murs pleurer

 

 Photo 138

 

Un lieu  où vibre l’âme, où déclarer sa flamme

Esquisser un portrait,  harmoniser ses gammes

Entre intellectuels, charmants, spirituels

Entre gens de salons, se voir pousser des ailes

 

Elle ne peut guère se passer des bois, des forêts

Qui entourent son domaine, son royaume des fées

Un pays de sortilèges et  de feux follets

Une vallée noire, haies vives, chemins encaissés.

 

Je l’imagine sans peine, au peuple associée

Elle observe de près Fadette ou Sylvinet

Partage leurs joies simples et l’amour de la terre

Consigne par écrit leurs émois, leurs galères

 

Dans son  jardin remarquable, se poste soudain

Entre les cèdres plantés par elle, de ses deux mains

A la naissance de ses enfants, défiant le temps, 

La Bonne Dame de Nohant est aussi maman

 

 

 Photo 129

 

 

 

 

 

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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 10:00

Les textoésies de Suzâme ont pour thème cette fois : présence ou absence de l’amour.

 

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Je la suivais alors, décérébré, absent,

Elle m’attirait si fort  et couvrait lentement

Chaque repli de ma peau de baisers enflammés,

Elle ancrait dans ma chair  le désir de lutter.

 

Sollicitait ma rage, pesait de tout son poids

Sur mon corps, sur mon âme et s’emparait de moi,

L’amour était une guerre dont l’enjeu  bien réel

Etait  sursaut de vie, en finir avec elle.

 

Un jour elle décida de gagner les tropiques

Un endroit enchanteur aux couleurs magnifiques

Où l’ombre des cocotiers s'amuse avec la lune

Moi, je n’avais qu’à joindre Venise et la lagune

 

Elle disait qu’en amour, je ne ressentais rien

Et à bouts d’arguments, elle m’a laissé son chien

Car je n’étais sensible qu’aux odeurs et au sexe

J’étais un animal, j'agissais par réflexe

 

Me voilà aujourd’hui balloté par le vent,

Flamboyant privé de son manteau de safran.

Ni paletot, ni muse de qui être le féal.

Et pourtant quoiqu’on dise, je rêve d'un idéal.

 

 

 

 

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 10:00

Cette semaine le casse-tête chez Sherry est : Pendule

 

 

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Un pendule ça se tortille et ça endort

Une pendule ça se balance avec effort

Un pendule vous nargue au bout d’un fil

Une pendule  vous assomme de son babil   

Un pendule se cabre, s’arrête et puis repart

Une pendule s’élance, revient, quel tintamarre !

Un pendule évolue dans l’espace

Une pendule se dandine en surface

Un  jour, un pendule facétieux, m’a  prédit l’avenir

Une nuit, une  pendule redoutable, m’a entendu  rugir

Un pendule a des pouvoirs, argent comptant, serait-ce un leurre ?

Une pendule a des devoirs, égraine le temps, dicte les heures

Un pendule se pose, se couche et puis s’endort.

Une pendule  se grippe, s’enraye, et puis c’est mort.

Mais un pendule se tend d’instinct, au bout d’un fil

Une pendule reprend  au loin, le cours de son babil.

 

 


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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 15:27

Pour les jeudis en poése de Tricôtine : Par la fenêtre.

 

 

 

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                                    Une femme à sa fenêtre

                                    Découvre l’amour peut-être

                                    Dessous un chapeau blanc

                                    Abrite un cœur tremblant

                                    Et celui qu’elle adore

                                    Poursuivi, pauvre sort

                                    Est la passion d’une vie

                                    Le bonheur, la folie.

                                    Qui sait rendre vivant

                                    Un rêve au bois dormant.

 

 

 

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7 mars 2009 6 07 /03 /mars /2009 15:04

34- La Semaine de la Poésie (Moody Lady)

Sur une idée de Moody Lady l'exercice de la semaine portera sur "La Semaine de la Poésie".

Nous proposons d'écrire un poème en accord avec votre région de résidence, de naissance - ou une région de France que vous aimez - dont vous découvrirez le thème sur le lien suivant :
Le Printemps des Poètes.

Mais vous pourrez aussi écrire un texte concernant la poésie ou bien un poème ou un poète qui vous a touché ou que vous aimez particulièrement.

 

Apollinaire : Rosemonde

Longtemps au pied du perron de
La maison où entra la dame
Que j'avais suivie pendant deux
Bonnes heures à Amsterdam
Mes doigts jetèrent des baisers

Mais le canal était désert
Le quai aussi et nul ne vit
Comment mes baisers retrouvèrent
Celle à qui j'ai donné ma vie
Un jour pendant plus de deux heures

Je la surnommai Rosemonde
Voulant pouvoir me rappeler
Sa bouche fleurie en Hollande
Puis lentement je m'en allai
Pour quêter la Rose du Monde

 

 

 

Tous ses mos interpellent

Chantent l’amour et l’éternité

La jeunesse et ses envolées

Ce côté bouillant, naïf, rebelle,

Le bonheur de vivre et la soif d’aimer.

En quête d’une Rose il parcourt le monde,

Et pour un idéal, a l’imagination féconde.

Sur les quais déserts, durant  deux heures il flâne

Il jette des baisers comme un Pierrot lunaire

Sa vie se joue devant une maison d’Amsterdam.

Il est déterminé, foi d’Apollinaire !

Moi je l’ai étudié en classe de première,

J’aime sa fougue, son enthousiasme, sa flamme,

Comme lui quelquefois, par les chemins je erre.   

J’espère ainsi élever mon âme

Atteindre son univers, évoluer dans sa sphère.

Donner la main à ceux qui composent sa ronde,

Et me persuader qu’il adorait Rosemonde.

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  • : instants de grâce, parcours chahutés, affirmation de soi. J'aime saisir ces moments dans la vie qui font vibrer et se sentir vivant.
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