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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 08:00

 

20-janvier-2013-4447.JPG

 

Prendre la route dès le réveil

 

Sans attendre le plein soleil

 

Longer les champs de tournesols

 

Qui, tête dressée,  me cajolent

 

D’un baiser sec et craquelé

 

Offert sur la voie de l’été

 

Entrer dans l’ombre des sous-bois

 

Telle une musaraigne aux abois

 

Regarder danser les grillons

 

Dans la poussière en tourbillons

 

Une odeur de terre chaude et âcre

 

De la journée signe le sacre

 

Je forme  de  la main une coupelle

 

Et cueille des mûres, des mirabelles

 

Me voici au bord de l’Ariège

 

D’où j’ai l’immense privilège

 

D’apprivoiser la  lueur ambrée

 

Qui couvre le tronc des figuiers

 

Un feu crépite sur l’autre berge

 

Dans les trouées, des flammes émergent.

 

Et la fumée enveloppante

 

Berce mon cœur, sécurisante

 

 

 

20-janvier-2013-4445.JPG 

 

 

 

 

 

 

 

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 10:00

 

Voici un poème extrait du recueil de Suzâme "Ecrits sur ma paume", que j'ai reçu dernièrement. Il me touche particulièrement car ce sont, aussi étrange que cela paraisse, un peu nos regards que nous échangeons sur le net.

Merci à toi Suzâme.

 

20-janvier-2013 4996

 

 

QUETE DE l'AUTRE

 

Entre mille regards

Un seul

Entre mille mains

Une seule

Et pourtant étrangère

Il suffit d'une foule

D'un instant

Pour atteindre l'autre

Gravir monts et âmes

Graver l'atttente

Entre silence et espérance.

 

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 08:00

 

octobre.jpg

 

Octobre accroche son wagon en queue du train

Un peu fébrile et titubant, car il revient

D’une virée trop arrosée, une foire aux vins

Avec septembre a festoyé avec entrain

 

Il sème ses premiers jours gris porteurs de pluie

Ecourte nos soirées et comme l’été s’enfuit

 Pose un voile frais et humide sur nos nuits

Et son empreinte doucement pèse sans bruit

 

Il vit parfois sur des réserves de chaleur

Des records de température, de la douceur

Et sa nuit blanche est un prétexte, un simple leurre

On dirait qu’août s’incruste encore, joyeux,  hâbleur

 

Des feuilles tristes jonchent le sol où elles pourrissent

Et sur le chemin de l’école, des enfants glissent

Octobre se sait en sursis, s’offre un caprice

D’or et de rouge orangé enduit sa pelisse

 

 

 

 

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 08:00

20-janvier-2013-4572.JPG

 

L’étang use la lumière grise et chaude de midi

Et s’imprègne des chants d’une forêt endormie

Envol de colibris, cris aigus, sursauts brefs

Chuintements  des ruisseaux dévalant le relief

 

Parcours inextricable, nature vierge et farouche

Palmiers, fougères et lianes forment  un mur  qui se couche

Et  nos mains hésitantes fouillent la masse aveuglante

Du désordre tropical  enserrant l’eau stagnante

 

Les pieds nus dans la boue, glissant dessus la mousse

Imprudents, mais heureux comme des chasseurs de brousse

Inventant le danger, butant sur des racines

Nous heurtons les mangoustes fuyant dans les ravines

 

Le décor  brut se prête aux songes  malhabiles

Nous sommes conquistadors en territoire hostile

Le ciel est notre armure et pèse sur nos têtes

Car ce temps chaud et lourd annonce la tempête

 

 

 

20-janvier-2013-4579.JPG 

Grand Etang- Guadeloupe 

 

 

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 08:00

 

 

Jeudi en poésie chez les Croqueurs de mots. Sujet libre.

 

20-janvier-2013-4616-copie-1.JPG

 

Quand s’imposent de l’hiver, la rudesse, les morsures

Je sais que me suffisent, ainsi, paupières fermées

Des images incrustées, des fils blancs dans l’azur

Un de ces instants doux au cœur du plein été

 

 La caresse sur mes pieds, l’écume, le sable chaud

Les algues courent au loin, se couchent sous mes pas

Les yeux sur les mouvances et les reflets de l’eau

Je m’invente des îles, un paradis à moi

 

Or dans le ciel aussi les nuages s’évadent

S’éloignent avec eux les grosses pluies des tropiques

Un soleil implacable s’invite à la promenade

Et le vent en ami lui donne la réplique

 

Ils s’entortillent autour des côtes érodées

Et la plage blondit, une anse claire  protégée

Qui roule et s’épanouit au creux des alizées

Et maintient  tout décembre  dans  un rêve éveillé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 08:00

 

Dali.jpg

 

Pour illustrer le thème proposé par Brunô en ce 105ème jeudi en poésie: le Peintre

 

Quand le jour à grands flots entre par les verrières

Quand les blés dans les champs attrapent la lumière

Le peintre se révèle, l’artiste se dévoile

Emprisonne les sens qu’il jette sur la toile

 

Et quand du bout des ongles  il palpe la matière

Son pinceau virtuose peut restituer le verre

Quand sa main frôle, anime, et caresse la soie

Glissée dans le tableau, l’étoffe vit et chatoie

 

A l’heure du crépuscule quand l’orange bouscule

Les ormes, les passereaux, les frêles campanules

L’homme trempe les crins de son outil fidèle

Dans l’or et le vermeil, Dieu lui greffe des ailes

 

Quand dans son atelier la muse pose en silence

Allongée, dévêtue, immobile indécence

Exhibant de la chair, une main sur les hanches

Il transcrit le désir,  la pulsion, l'avalanche

 

Il est victime du plomb et du blanc de céruse* 

Les couleurs se dérobent, il peaufine sa ruse

Travaille en noir et  blanc, porté par cette foi

Qui définit le monde, avec son cœur, ses doigts

 

 

*allusion à Goya

 

 

 

 

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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 10:12

105ème jeudi en poésie chez Brûno, avec un peu de retard: En attendant l’été.

 

 

20-janvier-2013-4415.JPG

 

Un bourdon volète et murmure

Tout contre un géranium lové

Et son message par  sa tournure

 Fustige l’imposture de mai

 

 Relayé sur tous les balcons

Par  des trilles vains, désenchantés

Il se pavane le ventre rond

Tandis qu’on donne la becquée

 

Les roses ont perdu leurs pétales

Au velours  lavé par la pluie

Un frêle  tapis de soie étale

 Orne  le sol, le soleil fuit

 

Un  lourd parfum de terre humide

S’accroche à mes vêtements secs

Poltron, maladif et acide

Printemps digère son échec

 

Dans l’aube grise, une trouée blanche

Signe la progression du jour

Sur mon épaule, midi se penche

 Et  me témoigne son amour

 

Moi,  les yeux clos, je veux bien croire

Que les tulipes vont faner

 Les murs de ma cité dortoir

Ont la pâleur des blés  fauchés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 10:42

 

 

Dans le cadre des textoésies de Suzâme : un peu, beaucoup de ciel

 

20-janvier-2013-4410.JPG

 

Posé sur moi comme un linceul

Telle une chape  de poussière

Le ciel s’éteint, craintif et veule

Dans un grondement de tonnerre

 

La pluie s’abat rossant la ville

Un lourd rideau de cordes mêlées

Les oiseaux ont des plaintes fébriles

Les arbres plient échevelés

 

La nuit se colle à mon visage

Luisant et recouvert de suie

Les bâtiments dans les nuages

Ont l’air de spectres qui s’ennuient

 

Du sol trempé, des vapeurs âcres

Un long ruban de fumée blanche

S’enroulent dans un simulacre

De riposte doublée de revanche

 

 

 

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 08:00

 

Défi en poésie cette semaine chez Eglantine: La campagne, la nature, les arbres, les petits oiseaux etc...

 

 

20-janvier-2013-4402.JPG

 

Roulées dans le printemps

Et la caresse du vent

A nous l’herbe des prés,

Bien tendre et arrosée

Un doux parfum de terre

 Et de bois, de mystère

Au centre de l’univers,

Une joie éphémère

 

 

 

20-janvier-2013 4403

 

Tout au bord de la route

La saison en déroute

Dépose ses couleurs

Comme un mouchoir qu’on jette

Un soir, le cœur en miettes

Alors que le ciel pleure

 

 

20-janvier-2013-4456.JPG 

Roucouler sur les toits

Tous les deux, toi et moi

Exercice périlleux

Face à tous ces envieux

Qui guettent la chute libre

D'un fragile équilibre

Au centre de la ville

Une matinée tranquille

De l’herbe dans la gouttière

Campagne en bandoulière

On pourrait bien s’y croire

Laisse-moi y pourvoir

 

 

 

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 08:02

 

 

Défi 104 chez Eglantine  pour ce jeudi en poésie: le chat

 

 

20-janvier-2013 0647

 

Depuis qu’il est parti, elle s’ennuie et s’étiole

De son vieux compagnon elle se languit et miaule

Comme il est difficile de vivre une vie de chat

Au milieu des humains quand on n’a plus que soi

Ne plus bondir à deux, se courser et griffer

Ne plus pouvoir se fuir pour mieux se retrouver

Elle se montrait câline, douce et plutôt sage

Lui savait la mâter, c'était un personnage 

Tout n’est que stratégie, il était fort, viril

Elle jouait la femelle, plus jeune et plus docile

Une hiérarchie tacite, au repas tout un rite

Se servait le premier, elle attendait, contrite

Mais sur le canapé, au soleil tous les deux

Postés l’un près de l’autre, goûtaient les matinées

Aujourd’hui l’âme en peine, elle guette sur le balcon

Les beaux gosses du quartier qui jouent les fanfarons

L’aperçoivent de la rue, et chantent la liberté

Des matous bienheureux qui hantent la cité

Mais on lui a promis un tout petit chaton

Pour combler ses journées et emplir la maison

De fracas,  de désordre et de jeux polissons

Alors, elle se prépare et se lèche le plastron

 

 

 

 

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