Défi 104 chez Eglantine pour ce jeudi en poésie: le chat
Depuis qu’il est parti, elle s’ennuie et s’étiole
De son vieux compagnon elle se languit et miaule
Comme il est difficile de vivre une vie de chat
Au milieu des humains quand on n’a plus que soi
Ne plus bondir à deux, se courser et griffer
Ne plus pouvoir se fuir pour mieux se retrouver
Elle se montrait câline, douce et plutôt sage
Lui savait la mâter, c'était un personnage
Tout n’est que stratégie, il était fort, viril
Elle jouait la femelle, plus jeune et plus docile
Une hiérarchie tacite, au repas tout un rite
Se servait le premier, elle attendait, contrite
Mais sur le canapé, au soleil tous les deux
Postés l’un près de l’autre, goûtaient les matinées
Aujourd’hui l’âme en peine, elle guette sur le balcon
Les beaux gosses du quartier qui jouent les fanfarons
L’aperçoivent de la rue, et chantent la liberté
Des matous bienheureux qui hantent la cité
Mais on lui a promis un tout petit chaton
Pour combler ses journées et emplir la maison
De fracas, de désordre et de jeux polissons
Alors, elle se prépare et se lèche le plastron