Divagation pour illustrer les casse-têtes des deux dernières semaines chez Lajemy : les caprices du temps et le bricolage.
J’évoquerai le petit bonhomme là-haut tout seul dans ses nuages aux commandes des manettes de l’univers. Il bricole, il bricole…. Ou alors il cuisine. Parce que, soit il cloue des balles de coton dans le ciel, soit il saupoudre nos têtes de rayons de soleil tiède pour qu’on s’habille léger et qu’on s’enrhume.
Il est pervers, il est vicieux, il souffle le chaud et le froid et il dispose de tout plein d’outils de torture. Dans le Var, il a tout cassé à coups de marteau. Les maisons, les hôtels n’ont plus de toit et le courant emporte des vies et des arbres sur son passage comme la tondeuse à gazon de Freddy. A certains moments on entend des bruits de perceuse, on perçoit des éclairs de chalumeau et ça dégringole dru. On, je dis on car je ne veux pas nommer l’affreux bonhomme, a perforé de ciel avec une chignole on alors on l’a coincé dans une passoire et il arrive ce qui doit se produire.
Si seulement il savait se servir des vis et des écrous qui sont dans son atelier, s’il savait fabriquer du sec, chaud et brillant dans son établi, nous aurions un moral bien meilleur. Il lui faut un prof doué qui manie la scie sauteuse et fracasse les nuages une bonne fois pour toutes, qui passe une couche de vernis sur les rayons de feu cachés derrière. Il lui faut un artiste, un ciseleur, qui bricole les couleurs, il lui faudrait un peintre qui mette de l’éclat sur la grisaille des jours. Mais je lui fais confiance, il veut qu'on attende, juste un peu, qu’on se languisse et qu’on dépende de lui. C’est comme une drogue, on attend, on attend… Patience, bientôt nous serons comblés. Le temps d’un dernier tour de manivelle, d’un polissage, d’un coup de ciseau.
Parce qu’il sait faire des merveilles quand il veut, et comme avec l’équipe de France de football, on ne veut pas perdre espoir, on y croit.